« SCANDALEUX »
« Dépenses à vocation personnelle», des paiements
de loyers, maintien du salaire de deux personnes ayant quitté le CCE, locations de
voitures sans lien avec l'activité professionnelle, une prime de 44 294 euros
pour un membre du CCE, un
"séminaire" de quatre jours à Lisbonne pour 25 personnes au prix de
15 775 euros, des dizaines de milliers d'euros de "remboursements de
frais" non justifiés... Et ce ne sont là que quelques exemples.
Voici quelques phrases
relevées dans le livre de Roger Lenglet et Jean-Luc Touly sorti le 25 septembre
dernier sur la corruption et les dérives
syndicales. Et
oui, cela parle bien d’Air France et de son CCE. . (Lire extrait a la suite)
Comment être intègre et objectif avec de telles
pratiques, et une telle proximité entre nos « syndicats
représentatifs » et la direction ?
En
lisant le dernier paragraphe au verso, il est facile de comprendre maintenant les recules sociaux actuels et les signatures complaisantes de nos « soi-disant » défenseurs…
C’est
pour toutes ces raisons, qu’un « collectif d’agents en colère »s’est
constitué en syndicat autonome, la CAT
Air France.
Le renouvellement syndical à Air France est pour nous
une évidence.
Notre Liberté c’est notre Indépendance
ADHERER, C’EST NOUS AIDER POUR VOUS AIDER.
Retrouvez toutes nos publications sur Google ou sur
Facebook en tapant: CAT air France.
(EXTRAIT)….
Le déficit abyssal du
CCE d'Air France cachait des "dépenses à vocation personnelle" de ses
dirigeants
CCE d'Air France : une direction bien peu curieuse (1)
Le déficit monstrueux du CCE
[comité central d'entreprise] d'Air France offre un exemple ahurissant de la propension des
directions à laisser s'aggraver les dérives avant de demander un audit. Les
élus de la CFDT qui en ont eu la gestion ont sans doute tenu informé
leur syndicat au plus haut niveau à peu près en même temps que la direction de
l'entreprise.
Syndicats. Corruption, dérives, trahisons, par Roger Lenglet et Jean-Luc Touly. First, 288 p., 20,50 euros. Sortie
le 26 septembre 2013.
Reste que le pouvoir d'intervenir était
légalement entre les mains des dirigeants d'Air France, d'autant que la
compagnie est complètement privatisée depuis 2003, ce qui est censé décupler sa
vigilance pour ne pas déplaire aux actionnaires... Elle a pourtant laissé son
CCE accumuler des pertes de l'ordre de 21 à 24 millions d'euros. Un
"chiffre abyssal", pour reprendre l'expression des confédérations
elles-mêmes. Soit 15 millions d'euros pour la période 2005-2008. L'année 2009,
le CCE poursuivait sur sa lancée en affichant 13 millions d'euros de pertes.
Des fuites trahissant les batailles
syndicales pour s'emparer des mannes du comité, puis un audit réalisé par
le cabinet INA et rendu en janvier 2010, ont révélé que cette dégringolade
cachait des "dépenses à vocation personnelle" de ses dirigeants,
comme des paiements de loyers, le maintien du salaire de deux personnes ayant
quitté le CCE, des "locations de voitures sans lien avec l'activité
professionnelle", des contraventions, une prime de 44 294 euros pour un
membre du CCE, un "séminaire" de quatre jours à Lisbonne pour 25
personnes au prix de 15 775 euros, des dizaines de milliers d'euros de
"remboursements de frais" non justifiés... Et ce ne sont là que
quelques exemples.
Des versements exorbitants de la direction
d'Air France sont aussi remontés à la surface. Il est apparu notamment que,
outre la subvention annuelle de 35 millions d'euros que la compagnie verse
chaque année au CCE, elle avait mis un compte courant à sa disposition pour lui
épargner de faire des chèques en bois "lors des périodes difficiles".
Le compte a été fermé la veille de l'audit, fin 2008, débiteur de 7,5 millions
d'euros….
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire